Jeudi 1er et 8 octobre à 14h30 je donnerai deux conférences dans le cadre d’un cycle consacré au transhumanisme à l’UIA Pontoise :
- Transhumanisme : l’immortalité à n’importe quel prix ? Prothèses connectées, puces électroniques in vivo, implants cérébraux, manipulations du génome : autant d’avancées scientifiques que le « projet transhumaniste » souhaite mettre à profit pour améliorer les performances humaines. Mais entre promesses d’immortalité et tentations eugénistes, ce projet nous invite aussi à nous emparer, en tant que citoyens, de nombreuses questions éthiques et politiques, au premier rang desquelles, celles des limites. Dans une Cité dont l’organisation promeut précisément le sans limite, devons-nous encore les repousser, simplement parce que nous le pouvons ? Quel prix social, écologique ou psychologique pourrions-nous avoir à payer à cette quête d’immortalité ?
- Du silex au cortex artificiel : l’Homme, toujours animal ? Parce qu’il vise à mettre à profit des découvertes scientifiques pour améliorer les performances humaines, le transhumanisme pourrait simplement s’inscrire dans la lignée d’une histoire humaine qui a fait de l’outil, de la prothèse, l’ingrédient majeur de l’émancipation face aux forces de la Nature. Ce serait passer sous silence l’ambivalence de l’homme face à l’outil, tout à la fois ferment de sa liberté et instrument de sa servitude. Refuser l’aliénation de l’homme à sa prothèse, est-ce alors promouvoir un nouvel obscurantisme, ou au contraire, est-ce être, à l’instar de Diogène de Cynope, initiateur du mouvement philosophique des Cyniques, le seul homme véritablement libre parce que détaché de toute matérialité ? En filigrane, cette dialectique nous interroge évidemment sur le rapport de l’Homme à la Nature et, de fait, à son Animalité.