S.T.U.M.P.S.: from monstrosity to embodying a billion-year-old family tree

STUMPS is a hybrid performance mixing robotic and lyrical arts. It investigates the theme of deformity and monstrosity in an era where the boundary is more and more blurred between what is considered a “natural” body and what is not.  This blurring stems from social momentum as much as from technological advances, with the latter ranging from embedded biomedical devices to plastic surgery to protheses of all kinds.

As such STUMPS diffusely questions the materialisation of our ancestors in our own body and how we would secretly wish to escape it. That is, how our family tree “lives” inside us, a family tree that is – for all of us – nearly four billion years old and carries with it its myriad of monsters, family neuroses and somatizations.

The installation is based on an electro-pneumatic device that can change the shape of the hosting body in real time through the voice of the singer. The world premiere took place last week at Teatro del Suono / Soglie 2022 event in Italy.

Wunderblock : réincarner l’organique dans l’après-coup

En collaboration avec Ninon Lizé Masclef, j’interviendrai dans le cadre du colloque PhiTeCo 2022 (philosophie – technologie – cognition) en proposant une oeuvre interactive intitulée Wunderblock. Il s’agit d’une proposition Art & Sciences qui invite le spectateur, au terme de deux ans d’abstinence tactile due au COVID, à ré-expérimenter l’esthétique du tangible : par la tension qui émerge de l’opposition entre traces organiques (celle des fluides corporels, non-numérisables et entraves à la prophylaxie généralisée) et traces numériques (un instantané à la fois sonore et tactile, enregistré à l’insu du spectateur puis filtré, nettoyé et déposé, après-coup, dans un univers 3D), Wunderblock met à jour l’ambivalence qui accompagne notre rapport à la “téléprésence” : éphémère ou permanence / instantané ou attente / organique ou prophylaxie. Le dispositif est constitué d’une chaire artificielle de 30 cm x 30 cm capable de numériser une empreinte de membre et une application web 3D déployée pendant la durée de l’exposition.

Echo x Echo at Teatro del Suono festival in Trieste

My art & science research project with opera singer Clemence Martel has finally turned into a full size show on stage at Teatro del Suono festival, Trieste, November 2021. Teatro del Suono/Paradiso is a special edition dedicated to Dante special anniversary year, curated by Cantereziero collective for new music.

Echo x echo is also scheduled to appear during two contemporary music concerts in Stuttgart in January and February 2022.

#robotic-art #manoury #contemporary-music

Conférence “Drôles d’objets : Un nouvel art de faire” : entre l’intime et l’universel, l’ingénieur face à l’ambivalence du sujet.

Je suis intervenu à la conférence Drôles d’objets qui avait lieu à La Rochelle du 27 au 29 octobre 2021 (“Robots, artefacts autonomes, objets connectés : comment concevoir et appréhender ces drôles d’objets qui renouvellent nos interactions avec les autres comme avec le monde ?”). J’ai proposé dans mon intervention – avec travers le prisme des interactions art & sciences – une réflexion sur l’ambivalence du sujet post-moderne dans sa relation aux machines automatiques : comment l’artiste peut-il s’emparer de la tension qui structure le sujet post-moderne entre promesses de libertés et protocolisation des formes d’existence ? entre mythologie de la transparence et fragile singularité des existences ? entre, en quelque sorte, l’intime et l’universel ? Retrouvez la publication dans les actes de la conférence ici.

Cycle de conférences art & sciences

Vendredi 1er et 8 octobre 2021 à 9h30 je donnerai deux conférences dans le cadre d’un cycle consacré aux interactions art et sciences à l’UIA Pontoise :

L’artiste en critique poétique du progrès technique ?

Des œuvres de Marcel Duchamp utilisant l’aléatoire aux robots de Bill Vorn, des sculptures nanométriques de Bernard Paysan aux transfusions de sang de cheval reçues par la performeuse Marion Laval, les liens entre art et sciences n’ont jamais cessé de se renforcer tout au long du XXème siècle.

Peut-on alors considérer que les artistes sont les derniers critiques d’un progrès technique qui depuis trois siècles constitue le socle fondateur des démocraties occidentales ? En sublimant notre rapport à la technologie à travers une œuvre d’art, contribuent-ils à redonner à celle-ci la part de mystère et d’étrangeté qui lui fait défaut ?

Des puces RFID sous-cutanées d’Eduardo Kac aux œuvres très récentes de Tomas Saracéno construites à partir de gigantesques toiles d’araignées, nous proposerons dans cet exposé un cheminement dans l’histoire riche, complexe et parfois tragique du dialogue entre les artistes et les sciences de leur temps.

Du jet de dés à l’Intelligence Artificielle : la fin des artistes ?

Depuis les années 60, de nombreux artistes ont intégré des algorithmes dans leurs oeuvres, qu’on songe au compositeur Iannis Xenakis ou à l’artiste peintre Vera Molnar. Les outils mathématiques ont nourri l’inspiration d’une génération d’artistes plasticiens, compositeurs ou sculpteurs, qui les ont pleinement intégré dans leur processus créatif.

Mais depuis quelques années, ce sont désormais des outils de création basés sur l’Intelligence Artificielle qui voient le jour.

Pourtant, est-ce aussi simple ? Une Intelligence Artificielle peut-elle véritablement être créative ? Et d’abord, qu’est-ce qui définit la créativité de l’artiste ? Quel rôle joue l’acte manqué dans la création d’une œuvre ? Quel forme d’art peut produire une IA ? Cet exposé proposera quelques éléments de réponse, en convoquant notamment des philosophes s’étant interrogés sur le rapport de l’homme à la machine automatique, dont Günther Anders, Ernst Bloch et Jean Baudrillard.

L’IA-créatrice à l’épreuve de l’étrangeté (publication)

Philosophy Kitchen (Rivista di filosofia contemporanea) publie ce mois-ci un numéro spécial dédié à l’aléatoire dans la création artistique et aux modes de subjectivation qu’il peut engendrer. J’y consacre un article aux logiciels de création par IA et y interroge le fantasme d’un programme automatique capable de produire des oeuvres d’art ex nihilo. J’examine en particulier la perspective hyper-rationnelle depuis laquelle l’ingénieur post-moderne envisage l’acte créatif, son articulation avec l’émergence d’une forme de protocolisation de la découverte heureuse assortie d’une évaluation quantitative de l’acte créatif.

L’œuvre immatérielle, un même sans histoire ? (publication)

L’ouvrage collectif “Changements d’échelle : Les arts confrontés au réel”, dirigé par Josette Féral et auquel j’ai participé, vient d’être publié aux éditions Mimesis. J’y propose un travail réflexif sur l’historicité de l’œuvre d’art numérique, sur les changements d’échelles (notamment d’échelles de temps et d’entropie) qui accompagnent le passage de l’oeuvre matérielle à l’oeuvre immatérielle et sur les nouvelles pratiques artistiques que ce changement pourrait stimuler.

Cycle de conférences sur le transhumanisme

Jeudi 1er et 8 octobre à 14h30 je donnerai deux conférences dans le cadre d’un cycle consacré au transhumanisme à l’UIA Pontoise :

  • Transhumanisme : l’immortalité à n’importe quel prix ? Prothèses connectées, puces électroniques in vivo, implants cérébraux, manipulations du génome : autant d’avancées scientifiques que le « projet transhumaniste » souhaite mettre à profit pour améliorer les performances humaines. Mais entre promesses d’immortalité et tentations eugénistes, ce projet nous invite aussi à nous emparer, en tant que citoyens, de nombreuses questions éthiques et politiques, au premier rang desquelles, celles des limites. Dans une Cité dont l’organisation promeut précisément le sans limite, devons-nous encore les repousser, simplement parce que nous le pouvons ? Quel prix social, écologique ou psychologique pourrions-nous avoir à payer à cette quête d’immortalité ?
  • Du silex au cortex artificiel : l’Homme, toujours animal ? Parce qu’il vise à mettre à profit des découvertes scientifiques pour améliorer les performances humaines, le transhumanisme pourrait simplement s’inscrire dans la lignée d’une histoire humaine qui a fait de l’outil, de la prothèse, l’ingrédient majeur de l’émancipation face aux forces de la Nature. Ce serait passer sous silence l’ambivalence de l’homme face à l’outil, tout à la fois ferment de sa liberté et instrument de sa servitude. Refuser l’aliénation de l’homme à sa prothèse, est-ce alors promouvoir un nouvel obscurantisme, ou au contraire, est-ce être, à l’instar de Diogène de Cynope, initiateur du mouvement philosophique des Cyniques, le seul homme véritablement libre parce que détaché de toute matérialité ? En filigrane, cette dialectique nous interroge évidemment sur le rapport de l’Homme à la Nature et, de fait, à son Animalité.

Performance and art installations at ESOF 2020, Trieste

I’m invited by Cantierezero translocal collective for new music to exhibit works and create a performance at European Science Organization Forum 2020, Trieste. Events will take place from September 4th to 6th as part of the Teatri del suono/Chaos project and will be hosted by Teatro Miela in the historic centre of Trieste.

In collaboration with Claudio Weidmann, I’ll be exhibiting Il Respiro dell’Europa, an interactive, art & science installation on the ambivalence of citizens towards the European unification project.

With the enthusiastic participation of students of CUT Trieste – Centro Universitario Teatrale Trieste, I’ll be creating L’ambivalenza del predatore, a sound performance involving dancers equipped with exoskeletons that questions animality in urban life.